qu'est-ce qu'on lit en ce moment ? Qu'est-ce qu'on en pense ?
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Marie-Hélène Ferrari
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L. , 17 ans, aime lire Jules Laforgue (mai 2010)
De temps en temps on a envie de raconter : les choses les plus insignifiantes prennent du relief pour chacun en fonction de sa sensibilité, de son vécu, de sa culture : aujourd’hui retranscrites assez fidèlement les remarques de L. qui avait envie-besoin- de se dire…(mai 2010)
Humeurs d’un enfant du siècle (part 1)
« « J’ai relu aujourd’hui tout Laforgue depuis que j’ai lu un de ses poèmes (j’ai commandé, ici, rien et minimum un mois d’attente pour les commandes en librairie, je parle d’expérience) et je m’y suis un peu retrouvé , même s’il n’a pas mes amis, ni mes moyens…Il s’ennuie, à Paris, moi aussi , mais ici ! «
« Mais moi je peux claquer, mes parents ont été assez absents pour que je me le permette ! Lui je n’en sais rien !Wiki me le dira. »Dans ma ville « au passé triste et à l’avenir badigeonné par l’Europe nourricière » j’ai la chance de pouvoir m’entourer de belles filles viles de terminale sans trop de fatigue, de s. quand je veux, de boire sans que ça choque…Les vieux tremblons " m’y encouragent, j’ai l’air poli, civilisé", « je suis le fils de… »
On est si bien, chez nous, que « tout le monde s’échappe de la maison », « ma mère toujours ailleurs (ça change : parfois une amie dont la fille s’installe à Paris pour études -et moi ?-et qu’il faut conseiller dans l’ameublement du studio, ou encore une cure de thalasso en Egypte, mon père au boulot, aux courses, aux bars, au foot…). Bon je dis pas : ils me proposent toujours d’aller avec eux : c’est moi qui refuse ! »
« je vous dirai pourquoi j’ai lu et relu Laforgue ».
En attendant « Spleen »:
Tout m'ennuie aujourd'hui. J'écarte mon rideau,
En haut ciel gris rayé d'une éternelle pluie,
En bas la rue où dans une brume de suie
Des ombres vont, glissant parmi les flaques d'eau.
Je regarde sans voir fouillant mon vieux cerveau,
Et machinalement sur la vitre ternie
Je fais du bout du doigt de la calligraphie.
Bah ! sortons, je verrai peut-être du nouveau.
Pas de livres parus. Passants bêtes. Personne.
Des fiacres, de la boue, et l'averse toujours...
Puis le soir et le bec de gaz et je rentre à pas lourds...
Je mange, et baille, et lis, rien ne me passionne...
Bah ! Couchons-nous. - Minuit. Une heure. Ah ! chacun dort !
Seul, je ne puis dormir et je m'ennuie encor.
Jules LAFORGUE
Humeurs d’un enfant du siècle (part 1)
« « J’ai relu aujourd’hui tout Laforgue depuis que j’ai lu un de ses poèmes (j’ai commandé, ici, rien et minimum un mois d’attente pour les commandes en librairie, je parle d’expérience) et je m’y suis un peu retrouvé , même s’il n’a pas mes amis, ni mes moyens…Il s’ennuie, à Paris, moi aussi , mais ici ! «
« Mais moi je peux claquer, mes parents ont été assez absents pour que je me le permette ! Lui je n’en sais rien !Wiki me le dira. »Dans ma ville « au passé triste et à l’avenir badigeonné par l’Europe nourricière » j’ai la chance de pouvoir m’entourer de belles filles viles de terminale sans trop de fatigue, de s. quand je veux, de boire sans que ça choque…Les vieux tremblons " m’y encouragent, j’ai l’air poli, civilisé", « je suis le fils de… »
On est si bien, chez nous, que « tout le monde s’échappe de la maison », « ma mère toujours ailleurs (ça change : parfois une amie dont la fille s’installe à Paris pour études -et moi ?-et qu’il faut conseiller dans l’ameublement du studio, ou encore une cure de thalasso en Egypte, mon père au boulot, aux courses, aux bars, au foot…). Bon je dis pas : ils me proposent toujours d’aller avec eux : c’est moi qui refuse ! »
« je vous dirai pourquoi j’ai lu et relu Laforgue ».
En attendant « Spleen »:
Tout m'ennuie aujourd'hui. J'écarte mon rideau,
En haut ciel gris rayé d'une éternelle pluie,
En bas la rue où dans une brume de suie
Des ombres vont, glissant parmi les flaques d'eau.
Je regarde sans voir fouillant mon vieux cerveau,
Et machinalement sur la vitre ternie
Je fais du bout du doigt de la calligraphie.
Bah ! sortons, je verrai peut-être du nouveau.
Pas de livres parus. Passants bêtes. Personne.
Des fiacres, de la boue, et l'averse toujours...
Puis le soir et le bec de gaz et je rentre à pas lourds...
Je mange, et baille, et lis, rien ne me passionne...
Bah ! Couchons-nous. - Minuit. Une heure. Ah ! chacun dort !
Seul, je ne puis dormir et je m'ennuie encor.
Jules LAFORGUE
mai 2010 ; lecture de L (2).[b] "Spleen" de J. Laforgue[/b]
"Spleen"
Quand jules Laforgue décrit sa journée, il parvient à exprimer le vide au fond de lui : on peut l’appeler spleen, vague à l’âme, cafard, c’est comme on veut .Au fond , quand on nait sans l’énergie, on ne peut que l’aimer . Pour les autres , il parait triste et paresseux ! Qu’on soit chez soi ou dehors, rien n’accroche le regard et l’esprit. C’est mon poème et mon poète ! Non ce n’est pas bizarre à mon âge , c’est moderne, moins ennuyeux que « Spleen » de baudelaire, qui a mal vieilli et qui ne dit pas vraiment pourquoi on peut rester des journées entières sans s’habiller et sortir. Les profs devraient les faire lire aux élèves et leur demander ce qu’ils préfèrent ! 1880 et c’est et ce sera toujours vrai ! Les rideaux des fenètres vont changer, pas le spleen !
J’ai essayé de le faire lire à ma mère : alors ? elle a juste dit , qu’est ce qui te plaît chez ce détraqué que je prendrais volontiers à coup de pied , ou en tout cas que j’enverrai au boulot !Ça c’est ma mère , et mon père, c’est pas mieux !
Quand jules Laforgue décrit sa journée, il parvient à exprimer le vide au fond de lui : on peut l’appeler spleen, vague à l’âme, cafard, c’est comme on veut .Au fond , quand on nait sans l’énergie, on ne peut que l’aimer . Pour les autres , il parait triste et paresseux ! Qu’on soit chez soi ou dehors, rien n’accroche le regard et l’esprit. C’est mon poème et mon poète ! Non ce n’est pas bizarre à mon âge , c’est moderne, moins ennuyeux que « Spleen » de baudelaire, qui a mal vieilli et qui ne dit pas vraiment pourquoi on peut rester des journées entières sans s’habiller et sortir. Les profs devraient les faire lire aux élèves et leur demander ce qu’ils préfèrent ! 1880 et c’est et ce sera toujours vrai ! Les rideaux des fenètres vont changer, pas le spleen !
J’ai essayé de le faire lire à ma mère : alors ? elle a juste dit , qu’est ce qui te plaît chez ce détraqué que je prendrais volontiers à coup de pied , ou en tout cas que j’enverrai au boulot !Ça c’est ma mère , et mon père, c’est pas mieux !
Re: qu'est-ce qu'on lit en ce moment ? Qu'est-ce qu'on en pense ?
Marceline Desbordes-Valmore — Poésies
Les Séparés
N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.
Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau.
N’écris pas !
N’écris pas. N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu’à Dieu… qu’à toi, si je t’aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m’aimes,
C’est entendre le ciel sans y monter jamais.
N’écris pas !
N’écris pas. Je te crains ; j’ai peur de ma mémoire :
Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent.
Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N’écris pas !
ce magnifique poème est de Marceline Desbordes Valmor, http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Marceline_Desbordes-Valmore
pensez à aller sur ce site, vous y trouvez tous les auteurs jusqu'à 1921, puisqu'ils sont tombés dans le domaine public
par exemple, qui se souvient du "Diable au corps" de Radiquet? Il s'y trouve.
Moi aussi je suis dans la "conjuration des imbéciles", c'est le titre qui m'a arrêtée.
Ily a aussi "Le Bon Roman" je viens de commencer, je vous dis quand j'ai fini. Et relire Gary, entre autres:" après cette limite votre ticket n'est plus valable", reflexion sur la virilité par un homme.
Les Séparés
N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.
Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau.
N’écris pas !
N’écris pas. N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu’à Dieu… qu’à toi, si je t’aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m’aimes,
C’est entendre le ciel sans y monter jamais.
N’écris pas !
N’écris pas. Je te crains ; j’ai peur de ma mémoire :
Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent.
Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N’écris pas !
ce magnifique poème est de Marceline Desbordes Valmor, http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Marceline_Desbordes-Valmore
pensez à aller sur ce site, vous y trouvez tous les auteurs jusqu'à 1921, puisqu'ils sont tombés dans le domaine public
par exemple, qui se souvient du "Diable au corps" de Radiquet? Il s'y trouve.
Moi aussi je suis dans la "conjuration des imbéciles", c'est le titre qui m'a arrêtée.
Ily a aussi "Le Bon Roman" je viens de commencer, je vous dis quand j'ai fini. Et relire Gary, entre autres:" après cette limite votre ticket n'est plus valable", reflexion sur la virilité par un homme.
Jérôme Ferrari et Marcu Biancarelli
bb
Dernière édition par Renucci François-Xavier le Mer 13 Nov - 16:21, édité 1 fois
tout évolue ...
merci pour cet intérêt mais il faut que l'on vous dise :
Rony a posé cette question en février 2009 ; il y a eu depuis bien des actualités, des rencontres aussi, des compte rendus de lectures et souvent nos lecteurs ont évoqué leurs oeuvres et Rony a dû lire tout cela ...Il a notamment lu "nouvelles de Corse" aux éditions Magellan/courrier international puisque l'été dernier, il avait attiré notre attention sur la beauté de la nouvelle de Marcu Biancarelli
Quant aux news de jérôme Ferrari, elles nous sont parvenues et nous lirons et présenterons lorsque quelqu'un aura envie d'en parler son nouveau roman, comme d'habitude...
Rony a posé cette question en février 2009 ; il y a eu depuis bien des actualités, des rencontres aussi, des compte rendus de lectures et souvent nos lecteurs ont évoqué leurs oeuvres et Rony a dû lire tout cela ...Il a notamment lu "nouvelles de Corse" aux éditions Magellan/courrier international puisque l'été dernier, il avait attiré notre attention sur la beauté de la nouvelle de Marcu Biancarelli
Quant aux news de jérôme Ferrari, elles nous sont parvenues et nous lirons et présenterons lorsque quelqu'un aura envie d'en parler son nouveau roman, comme d'habitude...
C'est vrai, tant mieux
bb
Dernière édition par Renucci François-Xavier le Mer 13 Nov - 16:22, édité 1 fois
communication
Entre ceux qui trouvent qu'on parle trop de certains auteurs et ceux qui demandent toujours ce qu'ils croient qu'il n'y a pas, ça fait du mouvement ! peut-être un peu de bruit , ou de l'air, voir du vent !
patrimoniu100- Messages : 101
Date d'inscription : 03/05/2010
Re: qu'est-ce qu'on lit en ce moment ? Qu'est-ce qu'on en pense ?
Un peu d'air, on n'a rien contre ; et il faut s'occuper
parlez-nous de vos lectures patrimoniu ; ça fera un mouvement agréable et utile
parlez-nous de vos lectures patrimoniu ; ça fera un mouvement agréable et utile
Le cerveau de Kennedy, Henning Mankell
De nombreux lecteurs nous en ont conseillé la lecture : à emporter dans son sac de plage -si le bruit alentour n'est pas trop gênant - ou à lire au frais à "son petit village" qu'on va retrouver avec bonheur après la vie citadine !
scooooop
Parcourant le forum, je viens vous donner une exclu, rien que pour vous: Anne Marie Garat qui est de la même maison que Jérôme Ferrari a eu connaissance des épreuves du livre qui arrive et affirme que c'est très fort, très beau. Elle a adoré. Anne Marie, c'est une personnalité pleine d'intelligence et pétillante. Il s'agit selon elle d'une confrontation entre deux personnes.Nous sommes donc impatients de cette sortie.
Le cerveau de Kennedy, Henning Mankell
Je l'ai lu avec avidité, oui ; mais j'ai été déçue par la fin en "queue de poisson" ; et vous ? Est-il prévu une suite ? Sinon on reste sur sa faim...
merci pour derniers billets
merci à Rosalie, marie-jeanne, Vanina,Louis, Raymond, gilles...pour les derniers billets adressés
On est un peu débordés mais c'est mis en ligne peu à peu
On est un peu débordés mais c'est mis en ligne peu à peu
La fièvre du polar venu du froid enflamme les lecteurs -(afp- 9-7-2010)
Stieg Larsson et sa trilogie "Millenium" aux millions de lecteurs, Camilla Läckberg, étoile montante du suspense, Henning Mankell et son inspecteur Wallander: la Scandinavie est devenue la nouvelle patrie du polar et les best-sellers venus du froid dopent les éditeurs.
Les paysages rudes de Scanie, en Suède, la noirceur des banlieues de Bergen ou la micro-société islandaise sont devenus familiers de tous les fans de thrillers. Désespoir, humour, réalisme, introspection et
une bonne dose d'autodérision constituent les ingrédients de cet engouement "nordique".
Trois Suédois se retrouvent dans le "Top 10" 2009 des auteurs européens: Stieg Larsson, Camilla Läckberg et Henning Mankell.
La saga de Larsson, décédé en 2004 avant d'achever le 4e tome de "Millenium", s'est vendue à près de 8 millions d'exemplaires dans le monde. Les deux derniers films, fin juin et fin juillet, devraient
encore doper les ventes.
En France, plus d'1,5 million d'exemplaires se sont arrachés depuis la publication du premier tome en novembre 2006 par Actes Sud. "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" a été le livre le plus vendu en
France en 2008.
Une sombre dispute déchire toujours sa famille, père et frère s'opposant à la veuve de l'écrivain sur les droits d'auteur. Eva Gabrielsson va publier prochainement un livre consacré à son ex-compagnon.
Plusieurs manuscrits inédits de Larsson ont par ailleurs été remis à la Bibliothèque nationale suédoise.
Actes Sud (collection Actes Noir) a publié depuis d'autres auteurs venus des brumes nordiques comme Camilla Läckberg, jeune Suédoise qui situe ses intrigues dans sa ville natale de Fjällbacka et dont la
trilogie s'est vendue à 700.000 exemplaires. Le premier tome "La princesse des glaces" (350.000 exemplaires) a déjà été retiré 35 fois ! Le dernier, "L'oiseau de mauvais augure", est déjà en réimpression.
"Ces polars nordiques sont très près du réel, en prise avec la société. Il y a là un exotisme du cadre, des héros plus flegmatiques et désabusés", explique Manuel Tricoteaux, directeur d'Actes Noir.
Avant eux, Henning Mankell --qui a récemment participé à la flottille pour Gaza-- avait déjà renouvelé le genre avec son héros désabusé Kurt Wallander, aux prises avec l'interminable hiver et les ratés de la
société suédoise.
Si le grand public la découvre depuis peu, la littérature policièrescandinave ne date pas d'hier.
Il y a près de 35 ans, Maj Sjöwall et Per Wahlöö, avaient fondé le genre avec une peinture au vitriol de la social-démocratie suédoise. Plusieurs de leurs romans sortent chez Rivages Noir.
"C'est sans doute Millenium qui a fait redécouvrir au public cette littérature. D'un seul coup, cela a été la ruée vers ce domaine inexploré, avec un sentiment de nouveauté et la plongée dans les
coulisses d'une société jugée par beaucoup exemplaire et ainsi démystifiée", souligne à l'AFP François Guérif, directeur de la collection Rivages Noir Payot.
Dès 1946, le père de Maigret, Georges Simenon, l'avait pressenti: "il y a là une atmosphère qui se prête particulièrement bien au roman policier".
C'est un jeune commissaire, Eric Winter, exerçant aussi ses talents en Espagne ou en Angleterre, qui est le héros du Suédois Ake Edwardson. Ses romans sont traduits en vingt langues dont le français (Jean-Claude Lattès).
L'Islande a rejoint ce cercle depuis peu avec Arnaldur Indridason et "L'Homme du lac" (Anne-Marie Métailié), à mi-chemin entre polar et espionnage. Il a entraîné dans son sillage Arni Thorarinsson et Jon
Hallur Stefànsson, ouvrant les portes de l'Europe à des polars troublants.
© AFP
Les paysages rudes de Scanie, en Suède, la noirceur des banlieues de Bergen ou la micro-société islandaise sont devenus familiers de tous les fans de thrillers. Désespoir, humour, réalisme, introspection et
une bonne dose d'autodérision constituent les ingrédients de cet engouement "nordique".
Trois Suédois se retrouvent dans le "Top 10" 2009 des auteurs européens: Stieg Larsson, Camilla Läckberg et Henning Mankell.
La saga de Larsson, décédé en 2004 avant d'achever le 4e tome de "Millenium", s'est vendue à près de 8 millions d'exemplaires dans le monde. Les deux derniers films, fin juin et fin juillet, devraient
encore doper les ventes.
En France, plus d'1,5 million d'exemplaires se sont arrachés depuis la publication du premier tome en novembre 2006 par Actes Sud. "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" a été le livre le plus vendu en
France en 2008.
Une sombre dispute déchire toujours sa famille, père et frère s'opposant à la veuve de l'écrivain sur les droits d'auteur. Eva Gabrielsson va publier prochainement un livre consacré à son ex-compagnon.
Plusieurs manuscrits inédits de Larsson ont par ailleurs été remis à la Bibliothèque nationale suédoise.
Actes Sud (collection Actes Noir) a publié depuis d'autres auteurs venus des brumes nordiques comme Camilla Läckberg, jeune Suédoise qui situe ses intrigues dans sa ville natale de Fjällbacka et dont la
trilogie s'est vendue à 700.000 exemplaires. Le premier tome "La princesse des glaces" (350.000 exemplaires) a déjà été retiré 35 fois ! Le dernier, "L'oiseau de mauvais augure", est déjà en réimpression.
"Ces polars nordiques sont très près du réel, en prise avec la société. Il y a là un exotisme du cadre, des héros plus flegmatiques et désabusés", explique Manuel Tricoteaux, directeur d'Actes Noir.
Avant eux, Henning Mankell --qui a récemment participé à la flottille pour Gaza-- avait déjà renouvelé le genre avec son héros désabusé Kurt Wallander, aux prises avec l'interminable hiver et les ratés de la
société suédoise.
Si le grand public la découvre depuis peu, la littérature policièrescandinave ne date pas d'hier.
Il y a près de 35 ans, Maj Sjöwall et Per Wahlöö, avaient fondé le genre avec une peinture au vitriol de la social-démocratie suédoise. Plusieurs de leurs romans sortent chez Rivages Noir.
"C'est sans doute Millenium qui a fait redécouvrir au public cette littérature. D'un seul coup, cela a été la ruée vers ce domaine inexploré, avec un sentiment de nouveauté et la plongée dans les
coulisses d'une société jugée par beaucoup exemplaire et ainsi démystifiée", souligne à l'AFP François Guérif, directeur de la collection Rivages Noir Payot.
Dès 1946, le père de Maigret, Georges Simenon, l'avait pressenti: "il y a là une atmosphère qui se prête particulièrement bien au roman policier".
C'est un jeune commissaire, Eric Winter, exerçant aussi ses talents en Espagne ou en Angleterre, qui est le héros du Suédois Ake Edwardson. Ses romans sont traduits en vingt langues dont le français (Jean-Claude Lattès).
L'Islande a rejoint ce cercle depuis peu avec Arnaldur Indridason et "L'Homme du lac" (Anne-Marie Métailié), à mi-chemin entre polar et espionnage. Il a entraîné dans son sillage Arni Thorarinsson et Jon
Hallur Stefànsson, ouvrant les portes de l'Europe à des polars troublants.
© AFP
l'homme du lac -lu en juillet 2010 par mf
L’homme du lac
Arnaldur indridason
Dans les années 2000 un squelette est retrouvé dans un lac d’Islande et c’est Erlendur qui est chargé de l’enquête, ce qui n’est pas fait pour lui déplaire ; au fil des romans d’Arnaldur Indridason on a en effet appris à mieux le connaître et on sait son étrange goût pour les vieilles affaires, les disparus oubliés ou pas. L’homme a été tué, immergé et son corps, lesté par un vieil appareil de communication radio d’origine soviétique, n’aurait pas dû réapparaitre…mais la nature joue parfois d’étranges tours et le lac, suite à des accidents géologiques, s’est asséché. Pour savoir de qui il s’agit et ce qui a bien pu se passer, il faut revenir 40 ans en arrière, faire travailler les mémoires, libérer la parole…La piste conduit Erlendur jusqu’à d’anciens étudiants qui avaient séjourné pour leurs études en Allemagne de l’Est.
Comme pour « La femme en vert » du même auteur on se dit que c’est fini, qu’il est trop tard, que rien ne peut être avancé si longtemps après ; mais notre flic, qui souffre en tant que père de la déchéance de ses enfants qu’il n’a pas su aimer comme il l’aurait voulu et qui n’oublie pas le petit frère disparu il y a si longtemps en montagne, n’abandonne pas. Il fouille, saisit intuitivement, confirme, creuse…et comprend.
Une histoire en parallèle et pourtant complémentaire, celle racontée par un inconnu, vieilli, idéaliste désenchanté, amoureux au désespoir qu’un système a broyé. Les pièces de ce puzzle s’ajustent bien !
Bon roman, à savourer…
Juillet 2010
Arnaldur indridason
Dans les années 2000 un squelette est retrouvé dans un lac d’Islande et c’est Erlendur qui est chargé de l’enquête, ce qui n’est pas fait pour lui déplaire ; au fil des romans d’Arnaldur Indridason on a en effet appris à mieux le connaître et on sait son étrange goût pour les vieilles affaires, les disparus oubliés ou pas. L’homme a été tué, immergé et son corps, lesté par un vieil appareil de communication radio d’origine soviétique, n’aurait pas dû réapparaitre…mais la nature joue parfois d’étranges tours et le lac, suite à des accidents géologiques, s’est asséché. Pour savoir de qui il s’agit et ce qui a bien pu se passer, il faut revenir 40 ans en arrière, faire travailler les mémoires, libérer la parole…La piste conduit Erlendur jusqu’à d’anciens étudiants qui avaient séjourné pour leurs études en Allemagne de l’Est.
Comme pour « La femme en vert » du même auteur on se dit que c’est fini, qu’il est trop tard, que rien ne peut être avancé si longtemps après ; mais notre flic, qui souffre en tant que père de la déchéance de ses enfants qu’il n’a pas su aimer comme il l’aurait voulu et qui n’oublie pas le petit frère disparu il y a si longtemps en montagne, n’abandonne pas. Il fouille, saisit intuitivement, confirme, creuse…et comprend.
Une histoire en parallèle et pourtant complémentaire, celle racontée par un inconnu, vieilli, idéaliste désenchanté, amoureux au désespoir qu’un système a broyé. Les pièces de ce puzzle s’ajustent bien !
Bon roman, à savourer…
Juillet 2010
Re: qu'est-ce qu'on lit en ce moment ? Qu'est-ce qu'on en pense ?
leghjite vi a "murtoriu" di marcu biancarelli
que si ch'he un bellu libru !
lisez-vous "murtoriu" de marco biancarelli, si vous lisez le corse ! c'est un très bon livre !
que si ch'he un bellu libru !
lisez-vous "murtoriu" de marco biancarelli, si vous lisez le corse ! c'est un très bon livre !
muvrinu- Messages : 151
Date d'inscription : 14/11/2009
Murtoriu : un bon roman
Bien d'accord avec vous ; vous pouvez nous adresser quelques mots sur votre lecture à amusanostra@gmail.com pour dire ce qui vous plaît dans ce roman
Les lecteurs ont aussi apprécié les autres titres de cet auteur ; les avez-vous lus et est-ce parce que vous préférez Murtoriu que vous en parlez aujourd'hui ?
Les lecteurs ont aussi apprécié les autres titres de cet auteur ; les avez-vous lus et est-ce parce que vous préférez Murtoriu que vous en parlez aujourd'hui ?
Re: qu'est-ce qu'on lit en ce moment ? Qu'est-ce qu'on en pense ?
et la traduction prévue ? l'oeuvre sera alors accessible à tous
jeanne-marcelle- Messages : 193
Date d'inscription : 30/06/2008
Re: qu'est-ce qu'on lit en ce moment ? Qu'est-ce qu'on en pense ?
j'ai relu hier Les âmes mortes de Gogol qu'un de vos membres (v ricci) a présenté en Balagne : excellent !
richman- Messages : 125
Date d'inscription : 24/09/2009
les cafards ; jo Nesbo
Moi c'est "Les cafards" de J. Nesbo (folio policiers 2006): vraiment pas mal avec un personnage principal, Harry Hole, entre docteur House, Bob Morane, les personnages de Chase et ceux de Simenon ...Finalement très roman américain de la grande époque alors qu'il se passe en Thaïlande, que Hole est norvégien!
murtoriu
pour moi si on veut comprendre ce qui est interressant dans"murtoriu" on peut aller lire la news de Norbert Paganelli
je trouve qu'il dit l'important, que c'est juste, qu'il a tellement bien parlé du livre que je préfère donner l'adresse de son site
(c'est exceptionnel , je ne vais pas vous inonder de liens )
www.invistita.fr
je trouve qu'il dit l'important, que c'est juste, qu'il a tellement bien parlé du livre que je préfère donner l'adresse de son site
(c'est exceptionnel , je ne vais pas vous inonder de liens )
www.invistita.fr
richman- Messages : 125
Date d'inscription : 24/09/2009
g Apollinaire Alcools
j'y reviens et ne devrais pas ; vous risquez d'être déçus car à la première lecture, le recueil Alcools de Guillaume Apollinaire peut déstabiliser, ennuyer voire paraître démodé...Pourtant c'est une oeuvre si riche ! Elle est moderne (pas de ponctuation , hardiesse de certaines images...) et si classique (thème de l'amour, contraintes du sonnet qu'il déconstruit un peu ensuite )et pour parler avec force de l'amour malheureux éprouvé pour Annie Pleyden, il fait appel aux figures de la mythologie, ce qu'aiment certains lecteurs dont moi...Le colchique (Référence à Médée la magicienne, l'empoisonneuse), l'époque médiévale, la Rhénanie et les légendes du Rhin, les évocations d'une nature originale...Lisez "Nuit rhénane", "Les colchiques", Mai" et bien sûr "Zone", "La chanson du mal aimé"...
Bénédicte Giusti Savelli lors d'un café littéraire consacré à la poésie a su faire passer son goût pour ces textes ; vous pouvez retrouver la video de son intervention dans les archives du site
parenthèse : ce soir-là nous avions eu la chance d'avoir parmi nous Stefanu Cesari et de découvrir en avant-première, apportée par Marie Limongi-Marchetti, sa dernière parution, l'excellent recueil Genitori (voir film ds les archives, c'était au printemps 2010)! Et n'oublions pas la présentation et les bonnes lectures d'Alain Franchi qui lui est fan de René Char, un autre grand !
Bénédicte Giusti Savelli lors d'un café littéraire consacré à la poésie a su faire passer son goût pour ces textes ; vous pouvez retrouver la video de son intervention dans les archives du site
parenthèse : ce soir-là nous avions eu la chance d'avoir parmi nous Stefanu Cesari et de découvrir en avant-première, apportée par Marie Limongi-Marchetti, sa dernière parution, l'excellent recueil Genitori (voir film ds les archives, c'était au printemps 2010)! Et n'oublions pas la présentation et les bonnes lectures d'Alain Franchi qui lui est fan de René Char, un autre grand !
Re: qu'est-ce qu'on lit en ce moment ? Qu'est-ce qu'on en pense ?
j'ai lu appolinaire et bien des choses encore grâce à quelques mots des gens de musanostra et c'est ça qui est bien
n'hèsitez-pas a nous en conseiller des livres
n'hèsitez-pas a nous en conseiller des livres
jeanne-marcelle- Messages : 193
Date d'inscription : 30/06/2008
polars du nord et cinema, encore...27.07.2010© AFP
"La reine dans le palais des courants d'air", dernier volet de la saga
culte Millenium où les amateurs retrouveront la star des médias suédois Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander, le petit génie de l'informatique, en salles.
Le premier film tiré de la trilogie du Suédois Stieg Larsson, "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" a
rassemblé cinq millions de spectateurs dans le monde, dont 1,2 million en France. Le deuxième opus, "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette", sorti le 30 juin, n'a pas rencontré le même
engouement dans l'Hexagone avec 200.000 spectateurs en trois semaines. Adaptation fidèle du best-seller mondial, ce troisième polar particulièrement sombre a pour personnage central Lisbeth Salander
(Noomi Rapace), jeune hacker géniale, un zeste gothique, tatouée et maigrichonne, rebelle et officiellement psychopathe.
Blessée, dans l'incapacité physique de bouger et d'agir, placée à l'isolement dans un hôpital, elle doit faire face à diverses accusations. Dans le même hôpital, se trouve son père qui la hait et
qu'elle a frappé à coups de hache...
L'intrigue se complique avec les activités souterraines de quelques renégats de la Säpo, la police de sûreté, et l'enquête menée par Mikael Blomkvist (Michael Nyovist) sur des secrets d'Etat qui
pourraient blanchir à jamais Lisbeth. Les deux derniers films ont été tournés par Daniel Alfredson, qui a
succédé à Niels Arden Oplev.A l'origine, l'adaptation des trois livres de Stieg Larsson, qui se
sont vendus à près de huit millions d'exemplaires dans le monde, était prévue pour la télévision. Canal+ a diffusé la série composée de six films de 90 minutes en mars et avril derniers.
Au-delà de l'intrigue policière et de sa noirceur, la trilogie offre une peinture sans concession de la société moderne, en abordant comme thèmes la mondialisation, les magouilles économiques, les notables
pourris, la menace fasciste, le trafic de femmes, le monde psychiatrique.
L'auteur de Millenium n'aura jamais connu la gloire. Il est mort d'une crise cardiaque fin 2004, peu après avoir remis ses manuscrits à la maison d'édition suédoise Norstedts.
culte Millenium où les amateurs retrouveront la star des médias suédois Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander, le petit génie de l'informatique, en salles.
Le premier film tiré de la trilogie du Suédois Stieg Larsson, "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" a
rassemblé cinq millions de spectateurs dans le monde, dont 1,2 million en France. Le deuxième opus, "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette", sorti le 30 juin, n'a pas rencontré le même
engouement dans l'Hexagone avec 200.000 spectateurs en trois semaines. Adaptation fidèle du best-seller mondial, ce troisième polar particulièrement sombre a pour personnage central Lisbeth Salander
(Noomi Rapace), jeune hacker géniale, un zeste gothique, tatouée et maigrichonne, rebelle et officiellement psychopathe.
Blessée, dans l'incapacité physique de bouger et d'agir, placée à l'isolement dans un hôpital, elle doit faire face à diverses accusations. Dans le même hôpital, se trouve son père qui la hait et
qu'elle a frappé à coups de hache...
L'intrigue se complique avec les activités souterraines de quelques renégats de la Säpo, la police de sûreté, et l'enquête menée par Mikael Blomkvist (Michael Nyovist) sur des secrets d'Etat qui
pourraient blanchir à jamais Lisbeth. Les deux derniers films ont été tournés par Daniel Alfredson, qui a
succédé à Niels Arden Oplev.A l'origine, l'adaptation des trois livres de Stieg Larsson, qui se
sont vendus à près de huit millions d'exemplaires dans le monde, était prévue pour la télévision. Canal+ a diffusé la série composée de six films de 90 minutes en mars et avril derniers.
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